Le commentaire de Simplicius sur le Manuel d'Épictète, 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Le commentaire de Simplicius sur le Manuel d'Épictète
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 47-87
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
Dans mon livre Le problème du néoplatonisme alexandrin: Hiéroclès et Simplicius, j’ai expliqué d’une manière détaillée la place que tenait le commentaire sur le Manuel d’Épictète dans l’enseignement néoplatonicien. Il s’agissait de répondre à la question suivante : Comment le néoplatonicien Simplicius pouvait-il se sentir la vocation de commenter le Manuel du stoïcien Épictète, et, qui plus est, dans la perspective de la metriopathie aristotélicienne ? Je ne peux reprendre l’argumentation développée que j’ai donnée dans mon livre et je me borne à en résumer ici les principaux résultats. Les néoplatoniciens étaient persuadés qu’il fallait, pour pouvoir commencer avec profit les études de philosophie proprement dites, avoir acquis auparavant certaines dispositions morales et avoir de cette manière purifié son âme, au moins dans une certaine mesure. C’est ce que nous expliquent Simplicius, Ammonius, Philopon, Olympiodore et David (Élias) dans les introductions à leurs commentaires sur les Catégories d’Aristote, dans un chapitre traitant des qualités requises du bon auditeur (ou étudiant). Mais pour cette formation morale pré-philosophique, il fallait, comme Simplicius et les autres commentateurs des Catégories l’expliquent dans un autre chapitre introductif, une instruction qui soit une catéchèse purement parénétique, sans démonstrations logiques. Comme le disent Simplicius et Ammonius, une telle instruction ne se trouve pas dans l’œuvre d’Aristote, par laquelle commençaient les études philosophiques des néoplatoniciens. Les traités d’Aristote sont remplis de divisions et de démonstrations, dont la compréhension présuppose la maîtrise de la méthode apodictique, que le débutant en philosophie ne possède pas. Ce ne sont donc pas les Éthiques d’Aristote qui peuvent fournir une instruction éthique préparatoire, continue Simplicius, mais des exhortations non techniques sous forme écrite ou non écrite, comme on en trouve beaucoup chez les pythagoriciens. La dernière allusion de Simplicius vise certainement les sentences pythagoriciennes et le célèbre Carmen aureum, qui a effectivement été commenté par les néoplatoniciens Hiéroclès, Jamblique et Proclus. David (Élias) pour sa part nomme les parénèses d’Isocrate, visant de toute évidence les discours À Démonicos et À Nicoclès. Or, au début de son commentaire sur le Manuel d’Épictète, Simplicius précise que le genre littéraire de cet ouvrage est celui des « courtes sentences » et des « maximes morales », et il ajoute que ce genre littéraire est analogue à celui que les pythagoriciens appellent préceptes (προτρεπτικοί). Nous pouvons donc être assurés de tenir là le motif du choix que Simplicius avait fait du Manuel d’Épictète. Aux yeux de Simplicius, le Manuel constituait le genre d’exhortations non techniques aptes à fournir l’instruction éthique préparatoire dont le débutant en philosophie devait déjà être imprégné. Dès lors, il fallait qu’il interprète le Manuel en se fondant, non pas sur l’éthique stoïcienne culminant dans l’apatheia du sage stoïcien, comme cela aurait été normal selon notre point de vue moderne, mais sur la metriopathie péripatéticienne. En procédant de la sorte, Simplicius suit le système éthique néoplatonicien, dans lequel se fondent, d’une manière tout à fait étonnante et sans jointure apparente, l’éthique du stoïcisme, évidemment sans ses bases matérialistes, l’éthique de l’Ancienne Académie et l’éthique péripatéticienne. Le néoplatonisme avait admis en effet, à partir de Porphyre, l’existence de quatre degrés de vertus, dont le premier, celui des vertus « politiques » ou « civiles » ou « pratiques », impliquait, non pas la suppression des passions, mais leur domination par la raison, c’est-à-dire la metriopathie péripatéticienne. En revanche, les degrés de vertu supérieurs se fondaient sur l’apatheia stoïcienne. Comme Simplicius voyait dans le Manuel des exhortations morales non techniques, qui s’adressaient à des débutants, cette œuvre ne pouvait, selon lui, viser que la préparation au premier degré des vertus, donc aux vertus « civiles » ou « politiques » régies par la metriopathie. Les vertus civiles ne sont pas des vertus qui caractérisent le philosophe authentique, mais elles sont appropriées, comme leur nom l’indique, au citoyen vertueux, c’est-à-dire à quelqu’un qui prend activement part à la vie publique et qui a pour cela, d’après les péripatéticiens, besoin de son corps et dans une certaine mesure de ses passions. Les vertus propres au philosophe néoplatonicien sont les vertus cathartiques ou même les vertus théorétiques. L’homme qui vit selon les vertus cathartiques fuit, comme Simplicius l’explique, le corps et les passions irrationnelles autant que possible et il se concentre sur lui-même, c’est-à-dire sur son âme raisonnable. Le fait de vouloir se tourner exclusivement vers soi-même, donc vers son âme raisonnable, de vouloir réaliser cette « conversion », est reconnu plus loin par Simplicius comme la marque de quelqu’un qui est désormais désireux de pratiquer la philosophie, et c’est à ce genre d’hommes que s’adresse, selon Simplicius, la deuxième partie du Manuel (à partir du chapitre 22). Il ne s’agit pas de ceux qui seraient déjà en possession des vertus cathartiques ni même des vertus civiles, mais de ceux qui, forts de leur progrès vers l’acquisition des vertus civiles, envisagent leur retraite de la vie publique, accompagnée de l’étude et de la pratique de la philosophie, et qui remplissent par la même la première condition pour pouvoir plus tard, après s’être longuement familiarisés avec les études philosophiques, acquérir les vertus cathartiques. Le Manuel d’Épictète s’adresse donc, selon Simplicius, dans une première partie, à ceux qui n’ont encore aucune formation philosophique, mais qui souhaitent commencer à purifier leurs mœurs et leur âme, autrement dit, à soumettre leurs passions irrationnelles à la raison. La deuxième partie concernerait ceux qui ont déjà fait des progrès sur le chemin qui mène à la domination des passions et commencent à s’intéresser à la philosophie elle-même. Dans les deux cas, il s’agit de débutants : de ceux qui commencent une formation morale et de ceux qui veulent s’initier à la philosophie. [introduction p. 51-54]

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Il s\u2019agissait de r\u00e9pondre \u00e0 la question suivante : Comment le n\u00e9oplatonicien Simplicius pouvait-il se sentir la vocation de commenter le Manuel du sto\u00efcien \u00c9pict\u00e8te, et, qui plus est, dans la perspective de la metriopathie aristot\u00e9licienne ? Je ne peux reprendre l\u2019argumentation d\u00e9velopp\u00e9e que j\u2019ai donn\u00e9e dans mon livre et je me borne \u00e0 en r\u00e9sumer ici les principaux r\u00e9sultats.\r\n\r\nLes n\u00e9oplatoniciens \u00e9taient persuad\u00e9s qu\u2019il fallait, pour pouvoir commencer avec profit les \u00e9tudes de philosophie proprement dites, avoir acquis auparavant certaines dispositions morales et avoir de cette mani\u00e8re purifi\u00e9 son \u00e2me, au moins dans une certaine mesure. 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D\u00e8s lors, il fallait qu\u2019il interpr\u00e8te le Manuel en se fondant, non pas sur l\u2019\u00e9thique sto\u00efcienne culminant dans l\u2019apatheia du sage sto\u00efcien, comme cela aurait \u00e9t\u00e9 normal selon notre point de vue moderne, mais sur la metriopathie p\u00e9ripat\u00e9ticienne.\r\n\r\nEn proc\u00e9dant de la sorte, Simplicius suit le syst\u00e8me \u00e9thique n\u00e9oplatonicien, dans lequel se fondent, d\u2019une mani\u00e8re tout \u00e0 fait \u00e9tonnante et sans jointure apparente, l\u2019\u00e9thique du sto\u00efcisme, \u00e9videmment sans ses bases mat\u00e9rialistes, l\u2019\u00e9thique de l\u2019Ancienne Acad\u00e9mie et l\u2019\u00e9thique p\u00e9ripat\u00e9ticienne. 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Le fait de vouloir se tourner exclusivement vers soi-m\u00eame, donc vers son \u00e2me raisonnable, de vouloir r\u00e9aliser cette \u00ab conversion \u00bb, est reconnu plus loin par Simplicius comme la marque de quelqu\u2019un qui est d\u00e9sormais d\u00e9sireux de pratiquer la philosophie, et c\u2019est \u00e0 ce genre d\u2019hommes que s\u2019adresse, selon Simplicius, la deuxi\u00e8me partie du Manuel (\u00e0 partir du chapitre 22). Il ne s\u2019agit pas de ceux qui seraient d\u00e9j\u00e0 en possession des vertus cathartiques ni m\u00eame des vertus civiles, mais de ceux qui, forts de leur progr\u00e8s vers l\u2019acquisition des vertus civiles, envisagent leur retraite de la vie publique, accompagn\u00e9e de l\u2019\u00e9tude et de la pratique de la philosophie, et qui remplissent par la m\u00eame la premi\u00e8re condition pour pouvoir plus tard, apr\u00e8s s\u2019\u00eatre longuement familiaris\u00e9s avec les \u00e9tudes philosophiques, acqu\u00e9rir les vertus cathartiques.\r\n\r\nLe Manuel d\u2019\u00c9pict\u00e8te s\u2019adresse donc, selon Simplicius, dans une premi\u00e8re partie, \u00e0 ceux qui n\u2019ont encore aucune formation philosophique, mais qui souhaitent commencer \u00e0 purifier leurs m\u0153urs et leur \u00e2me, autrement dit, \u00e0 soumettre leurs passions irrationnelles \u00e0 la raison. 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Par l\u00e0, ce livre \u00e0 deux voix repr\u00e9sente aussi et avant tout une m\u00e9ditation sur le sens fondamental de l'activit\u00e9 philosophique dans l'Antiquit\u00e9 ; comme l'\u00e9crivent les auteurs : \" En utilisant la m\u00e9thode ex\u00e9g\u00e9tique, nous avons eu l'intention de r\u00e9pondre \u00e0 une interrogation, \u00e0 la fois historique et existentielle comment apprenait-on \u00e0 philosopher dans l'Antiquit\u00e9 ? 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Religion et philosophie chez Simplicius, 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Religion et philosophie chez Simplicius
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 183-211
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
Nous avons vu, à l’aide de plusieurs exemples, la manière dont le néoplatonicien Simplicius avait commenté un texte stoïcien. Nous avons constaté que Simplicius ne peut s’empêcher de réintroduire dans son commentaire, dans la mesure où ses auditeurs ou lecteurs débutants peuvent les comprendre, des doctrines néoplatoniciennes très complexes, qui n’ont rien à voir avec le texte du Manuel. Les conclusions que l’on peut tirer de ces exemples au sujet de la méthode exégétique de Simplicius ne sont pas valables seulement pour son commentaire sur Épictète, mais également pour ses commentaires sur Aristote. Certains historiens modernes de la philosophie, notamment Carlos Steel, affirment que ce qui caractérise la méthode exégétique de Simplicius commentant les traités d’Aristote, c’est la simplicité et l’objectivité. Il en conclut que, puisque l’auteur du commentaire du De anima d’Aristote attribué à Simplicius donne libre cours à son interprétation néoplatonicienne, Simplicius ne peut être l’auteur de ce commentaire. Il est vrai que, dans les commentaires sur les œuvres de logique, le néoplatonicien Simplicius trouve peu d’occasions d’introduire sa philosophie propre. Il en va déjà autrement en ce qui concerne les commentaires sur la Physique et le De caelo. Mais lorsqu'il s’agit du De anima, traité qui se plaçait, dans le cursus néoplatonicien, immédiatement avant la Métaphysique d’Aristote, et qui abordait des problèmes métaphysiques, la situation était toute différente. Sur de tels sujets, les doctrines néoplatoniciennes différaient largement de celles d’Aristote, en sorte que le fait de devoir prouver à chaque pas l’harmonie des philosophies de Platon et d’Aristote revenait à un exercice de haute voltige. Cette apparente différence de méthode provient donc de la divergence entre les doctrines au sujet de l’âme que professaient Aristote et les néoplatoniciens. Plus généralement, quand on compare la position d’un stoïcien comme Épictète concernant le rapport entre philosophie et religion avec celle d’un néoplatonicien, en l’occurrence Simplicius, on constate une perte d’autonomie à l’égard du divin chez le philosophe néoplatonicien. Le stoïcien, en s’appuyant exclusivement sur la cohérence de son système et sur la force de sa raison, qu’il croit apte à diriger une vie vertueuse s’il est décidé à la suivre, se considère maître autonome de sa relation à Dieu. La question du salut de son âme après sa mort ne se pose pas pour lui. Il en va autrement du philosophe néoplatonicien (exception faite de Plotin), qui, pour sauver son âme, a besoin, en plus de sa philosophie hautement systématisée et abstraite et d’une vie vertueuse, de l’aide des dieux, en partie obtenue grâce à des rites qu’il croit transmis par des « révélations ». Cette attitude, tout en se fondant sur les traditions religieuses païennes, ressemble finalement à celle du christianisme recourant à des rites et des sacrements. À vrai dire, lorsqu'il s’agit du philosophe néoplatonicien accompli, nous ne savons presque rien du contenu et des formes que prend la théurgie correspondant à son niveau ; elle semble, en tout cas, devoir aboutir alors, comme la philosophie de Plotin, à une union mystique avec l’Un ou l’Ineffable. Mais tandis que Plotin arrivait à cette union par des moyens autonomes, les néoplatoniciens à partir de Jamblique ne se croyaient plus capables d’y arriver tout à fait par eux-mêmes ni de pouvoir garantir le retour de leurs âmes dans leur patrie sans l’aide d’un certain rituel. Il persiste néanmoins de grandes différences entre la « religion » néoplatonicienne et le christianisme ou d’autres religions qui ont la prétention de posséder seules la vérité. La plus importante de ces différences, à mes yeux, consiste en la tolérance et l’ouverture d’esprit vis-à-vis des religions étrangères. Nous avons vu comment les néoplatoniciens expliquaient les divergences entre les religions des différents peuples : pour eux, ces divergences étaient des manifestations d’une même divinité, appropriées à la diversité des régions de la terre et des peuples qui les habitent. Ce point de vue garantissait aux différentes religions localement implantées une sorte d’égalité de valeur et impliquait aussi que, lorsqu’on arrivait en qualité d’étranger dans un environnement cultuel et religieux différent, on devait respecter les cultes locaux et même s’y conformer au moins extérieurement. Cet esprit d’ouverture et de tolérance religieuse s’est largement perdu avec la fin de l’Antiquité gréco-romaine et nous fait tellement défaut actuellement. Simplicius, mais aussi Épictète, auraient certainement approuvé les mots du préfet païen Symmaque, qui protestait en 384 contre la décision de l’empereur chrétien de faire enlever de la salle du Sénat romain l’autel de la Victoire : « Nous contemplons les mêmes astres, le ciel nous est commun, le même monde nous enveloppe. Qu’importe la voie de la sagesse dans laquelle chacun cherche la vérité ? À un si grand mystère on ne parvient pas par un seul chemin. » [conclusion p. 208-211]

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Nous avons constat\u00e9 que Simplicius ne peut s\u2019emp\u00eacher de r\u00e9introduire dans son commentaire, dans la mesure o\u00f9 ses auditeurs ou lecteurs d\u00e9butants peuvent les comprendre, des doctrines n\u00e9oplatoniciennes tr\u00e8s complexes, qui n\u2019ont rien \u00e0 voir avec le texte du Manuel.\r\n\r\nLes conclusions que l\u2019on peut tirer de ces exemples au sujet de la m\u00e9thode ex\u00e9g\u00e9tique de Simplicius ne sont pas valables seulement pour son commentaire sur \u00c9pict\u00e8te, mais \u00e9galement pour ses commentaires sur Aristote. Certains historiens modernes de la philosophie, notamment Carlos Steel, affirment que ce qui caract\u00e9rise la m\u00e9thode ex\u00e9g\u00e9tique de Simplicius commentant les trait\u00e9s d\u2019Aristote, c\u2019est la simplicit\u00e9 et l\u2019objectivit\u00e9. Il en conclut que, puisque l\u2019auteur du commentaire du De anima d\u2019Aristote attribu\u00e9 \u00e0 Simplicius donne libre cours \u00e0 son interpr\u00e9tation n\u00e9oplatonicienne, Simplicius ne peut \u00eatre l\u2019auteur de ce commentaire.\r\n\r\nIl est vrai que, dans les commentaires sur les \u0153uvres de logique, le n\u00e9oplatonicien Simplicius trouve peu d\u2019occasions d\u2019introduire sa philosophie propre. Il en va d\u00e9j\u00e0 autrement en ce qui concerne les commentaires sur la Physique et le De caelo. Mais lorsqu'il s\u2019agit du De anima, trait\u00e9 qui se pla\u00e7ait, dans le cursus n\u00e9oplatonicien, imm\u00e9diatement avant la M\u00e9taphysique d\u2019Aristote, et qui abordait des probl\u00e8mes m\u00e9taphysiques, la situation \u00e9tait toute diff\u00e9rente. Sur de tels sujets, les doctrines n\u00e9oplatoniciennes diff\u00e9raient largement de celles d\u2019Aristote, en sorte que le fait de devoir prouver \u00e0 chaque pas l\u2019harmonie des philosophies de Platon et d\u2019Aristote revenait \u00e0 un exercice de haute voltige. Cette apparente diff\u00e9rence de m\u00e9thode provient donc de la divergence entre les doctrines au sujet de l\u2019\u00e2me que professaient Aristote et les n\u00e9oplatoniciens.\r\n\r\nPlus g\u00e9n\u00e9ralement, quand on compare la position d\u2019un sto\u00efcien comme \u00c9pict\u00e8te concernant le rapport entre philosophie et religion avec celle d\u2019un n\u00e9oplatonicien, en l\u2019occurrence Simplicius, on constate une perte d\u2019autonomie \u00e0 l\u2019\u00e9gard du divin chez le philosophe n\u00e9oplatonicien. Le sto\u00efcien, en s\u2019appuyant exclusivement sur la coh\u00e9rence de son syst\u00e8me et sur la force de sa raison, qu\u2019il croit apte \u00e0 diriger une vie vertueuse s\u2019il est d\u00e9cid\u00e9 \u00e0 la suivre, se consid\u00e8re ma\u00eetre autonome de sa relation \u00e0 Dieu. La question du salut de son \u00e2me apr\u00e8s sa mort ne se pose pas pour lui.\r\n\r\nIl en va autrement du philosophe n\u00e9oplatonicien (exception faite de Plotin), qui, pour sauver son \u00e2me, a besoin, en plus de sa philosophie hautement syst\u00e9matis\u00e9e et abstraite et d\u2019une vie vertueuse, de l\u2019aide des dieux, en partie obtenue gr\u00e2ce \u00e0 des rites qu\u2019il croit transmis par des \u00ab r\u00e9v\u00e9lations \u00bb. Cette attitude, tout en se fondant sur les traditions religieuses pa\u00efennes, ressemble finalement \u00e0 celle du christianisme recourant \u00e0 des rites et des sacrements. \u00c0 vrai dire, lorsqu'il s\u2019agit du philosophe n\u00e9oplatonicien accompli, nous ne savons presque rien du contenu et des formes que prend la th\u00e9urgie correspondant \u00e0 son niveau ; elle semble, en tout cas, devoir aboutir alors, comme la philosophie de Plotin, \u00e0 une union mystique avec l\u2019Un ou l\u2019Ineffable.\r\n\r\nMais tandis que Plotin arrivait \u00e0 cette union par des moyens autonomes, les n\u00e9oplatoniciens \u00e0 partir de Jamblique ne se croyaient plus capables d\u2019y arriver tout \u00e0 fait par eux-m\u00eames ni de pouvoir garantir le retour de leurs \u00e2mes dans leur patrie sans l\u2019aide d\u2019un certain rituel. Il persiste n\u00e9anmoins de grandes diff\u00e9rences entre la \u00ab religion \u00bb n\u00e9oplatonicienne et le christianisme ou d\u2019autres religions qui ont la pr\u00e9tention de poss\u00e9der seules la v\u00e9rit\u00e9. La plus importante de ces diff\u00e9rences, \u00e0 mes yeux, consiste en la tol\u00e9rance et l\u2019ouverture d\u2019esprit vis-\u00e0-vis des religions \u00e9trang\u00e8res.\r\n\r\nNous avons vu comment les n\u00e9oplatoniciens expliquaient les divergences entre les religions des diff\u00e9rents peuples : pour eux, ces divergences \u00e9taient des manifestations d\u2019une m\u00eame divinit\u00e9, appropri\u00e9es \u00e0 la diversit\u00e9 des r\u00e9gions de la terre et des peuples qui les habitent. 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L'interprétation par Simplicius de la parabole de l'escale, 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title L'interprétation par Simplicius de la parabole de l'escale
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 143-165
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
Le commentaire de Simplicius sur ce chapitre du Manuel commence par une paraphrase de la parabole d’Épictète, qui compare la vie humaine à un voyage maritime. Cette paraphrase est suivie d’une interprétation allégorique de la parabole qui s’efforce de nous en faire découvrir le sens caché. En voici la traduction : "Or, il me semble qu’il a introduit un exemple imaginé d’une manière tout à fait appropriée. Car la mer, parce qu’elle est pesante, que ses vagues sont agitées, qu’elle change d’une manière si variée, qu’elle étouffe ceux qui y sombrent, en vertu de l’analogie qu’elle présente avec le devenir, les anciens auteurs de mythes, eux aussi, affirmaient qu’elle est un symbole du devenir. Le navire serait ce qui transporte les âmes vers le devenir, et il faut lui donner soit le nom de Sort (Moira), soit le nom d’Heimarmenê ou tel autre nom. Le pilote du navire pourrait être le dieu, lui qui, par ses prévoyantes pensées, dirige et gouverne, comme il le faut et d’une manière adaptée au mérite (kat’ axian) de chacun, l’univers et la descente des âmes dans le devenir. L’entrée du navire au port, c’est la mise en place des âmes dans le lieu, le peuple, la famille qui leur convient : c’est selon cette mise en place que les unes sont engendrées en tel lieu, tel peuple, telle famille et par tels parents, les autres ailleurs. La sortie du navire pour la provision d’eau, c’est le soin des choses nécessaires à la vie, sans lesquelles il est impossible de subsister. Qu’y a-t-il en effet, pour ceux qui sont dans le devenir, de plus nécessaire que l’eau, en vue de la nourriture et de la boisson ? Quant au fait de ramasser, comme une chose accessoire que l’on trouve au bord du chemin, un coquillage ou un petit oignon, il en donne lui-même l’exégèse d’une manière appropriée : cela veut dire femme, enfants, propriété, et autres choses de ce genre qui nous sont données par le Tout ; il faut les recevoir sans doute, mais non pas comme objets principaux de notre choix, ni comme biens qui nous soient propres. Le principal, en effet, c’est d’être tendu et tourné perpétuellement vers le pilote. Et il ne faut même pas s’intéresser à ces choses, comme si elles étaient nécessaires de la même manière que la provision d’eau, mais il faut les recevoir comme une chose véritablement accessoire et qui est simplement utile à la vie." [introduction p. 143-144]

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Les paraboles de l'escale et du banquet, 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Les paraboles de l'escale et du banquet
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 127-141
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
Ce chapitre 7 est, dans le plan général du Manuel, le premier chapitre qui se rapporte à la discipline du désir. Il invite, sous une forme imagée, à ne pas s’attacher aux personnes qui nous sont chères, parce que ce ne sont que des dons provisoires. Dans ce chapitre 7, nous sommes donc en présence d’une comparaison, parabole ou allégorie. Une allégorie est, pourrait-on dire, une métaphore prolongée. Les parties d’un ensemble structuré et cohérent de réalités ou d’événements (A), ici l’escale d’un navire dans un port, correspondent terme à terme aux parties d’un autre ensemble structuré de réalités ou d’événements (B), ici la vie humaine. L’auteur veut faire comprendre, et surtout faire admettre à son lecteur, que la conduite que l’on est obligé d’avoir dans l’ensemble B doit être analogue à celle qui nous semble nécessaire dans l’ensemble A. [introduction p. 127-128]

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Le commentaire de Simplicius au premier chapitre du Manuel : interprétation néoplatonicienne de « ce qui dépend de nous », 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Le commentaire de Simplicius au premier chapitre du Manuel : interprétation néoplatonicienne de « ce qui dépend de nous »
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 103-125
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
This text discusses Simplicius' commentary on the first chapter of Epictetus' Manual, focusing selectively on a specific part of its development. The commentary examines the initial two sentences of the chapter, addressing the distinction between things within human control and those beyond it. This division leads to a classification of rational souls into first souls, which remain consistently oriented towards the Good, and human rational souls. The latter are characterized by their capacity for choice (deliberate choice or προαίρεσις), which is absent in immobile entities and irrational beings. Simplicius emphasizes that the nature of human rational souls allows them to either align with higher ontological realities or be drawn towards lower ones. The freedom of choice extends even to choosing evil, albeit often misguided by the appearance of apparent good. The concept of "what depends on us" is explicated as referring specifically to this deliberate choice. Simplicius' Neoplatonic interpretation culminates in a discussion defending human free will against objections that attribute actions to chance or necessity. While the commentary is not complete, this abstract concludes with the clarification that Simplicius' ontological exposition pertains solely to human rational souls. Further elaboration on objections and responses is anticipated in subsequent sections of the commentary. [introduction/conclusion]

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The commentary examines the initial two sentences of the chapter, addressing the distinction between things within human control and those beyond it. This division leads to a classification of rational souls into first souls, which remain consistently oriented towards the Good, and human rational souls. The latter are characterized by their capacity for choice (deliberate choice or \u03c0\u03c1\u03bf\u03b1\u03af\u03c1\u03b5\u03c3\u03b9\u03c2), which is absent in immobile entities and irrational beings. Simplicius emphasizes that the nature of human rational souls allows them to either align with higher ontological realities or be drawn towards lower ones. The freedom of choice extends even to choosing evil, albeit often misguided by the appearance of apparent good. The concept of \"what depends on us\" is explicated as referring specifically to this deliberate choice. Simplicius' Neoplatonic interpretation culminates in a discussion defending human free will against objections that attribute actions to chance or necessity. While the commentary is not complete, this abstract concludes with the clarification that Simplicius' ontological exposition pertains solely to human rational souls. Further elaboration on objections and responses is anticipated in subsequent sections of the commentary. 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Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien, 2004
By: Hadot, Ilsetraut, Hadot, Pierre
Title Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Type Monograph
Language French
Date 2004
Publication Place Paris
Publisher Librairie générale française
Series Le livre de poche : références
Volume 603
Categories no categories
Author(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Editor(s)
Translator(s)
L'ouvrage de I. et P. Hadot constitue une introduction au Manuel d'Epictète, œuvre stoïcienne majeure du IIe siècle de notre ère, ainsi qu'au commentaire du Manuel rédigé trois siècles plus tard par le néoplatonicien Simplicius. Une approche d'ensemble de ces œuvres, de leurs caractéristiques formelles et doctrinales, ainsi que l'étude de quelques thèmes choisis (la distinction de " ce qui dépend de nous " et de " ce qui ne dépend pas de nous ", les paraboles de l'escale et du banquet, le rapport entre religion et philosophie) permettent de cerner des postures philosophiques fondamentales, touchant la question de la piété, celle du destin et du libre arbitre, ou encore de notre rapport aux maux et à la mort. Par là, ce livre à deux voix représente aussi et avant tout une méditation sur le sens fondamental de l'activité philosophique dans l'Antiquité ; comme l'écrivent les auteurs : " En utilisant la méthode exégétique, nous avons eu l'intention de répondre à une interrogation, à la fois historique et existentielle comment apprenait-on à philosopher dans l'Antiquité ? Car le Manuel et son commentaire par Simplicius peuvent nous apporter de précieux renseignements sur la nature exacte et la pratique de la philosophie antique.

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Simplicius. Commentaire sur les Catégories. Traduction commentée sous la direction de Ilsetraut Hadot. Fascicule I: Introduction, Première partie (p. 1-9, 3 Kalbfleisch), 1990
By: Hadot, Ilsetraut (Ed.), Simplicius,
Title Simplicius. Commentaire sur les Catégories. Traduction commentée sous la direction de Ilsetraut Hadot. Fascicule I: Introduction, Première partie (p. 1-9, 3 Kalbfleisch)
Type Edited Book
Language French
Date 1990
Publication Place Leiden - New York - København - Köln
Publisher Brill
Series Philosophia antiqua. A Series of studies on ancient Philosophy
Volume 50.1
Categories no categories
Author(s) Simplicius
Editor(s) Hadot, Ilsetraut
Translator(s) Hoffmann, Philippe (Hoffmann, Philippe ) , Hadot, Pierre(Hadot, Pierre) .
The French translation with commentary, the first in a modern language, allows historians of philosophy access to a fundamental work for the understanding of medieval and modern thought. They could also explore more easily the great variety of information contained in the commentary of Simplicius on the history of the exegis of the Catégories of Aristotle, and more generally on the history of comparative philosophy of Simplicius. They will discover some important aspects in the actual thought of Simplicius, which so far has hardly been explored. [author's abstract]

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La survie du Commentaire de Simplicius sur le manual d'Épictète du XVe au XVII siècles: Perotti, Politien, Steuchus, John Smith, Cudworth, 1987
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut (Ed.)
Title La survie du Commentaire de Simplicius sur le manual d'Épictète du XVe au XVII siècles: Perotti, Politien, Steuchus, John Smith, Cudworth
Type Book Section
Language French
Date 1987
Published in Simplicius. Sa vie, son œuvre, sa survie: Actes du colloque international de Paris 28 sept. - 1er oct. 1985
Pages 326-367
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre
Editor(s) Hadot, Ilsetraut
Translator(s)
The survival of Simplicius' commentary on Epictetus' "Handbook" from the 15th to the 17th centuries can be observed from two perspectives. Firstly, there is a focus on the preservation and dissemination of the text itself through printing and translation. However, this study concentrates on the second aspect, which concerns the philosophical content of the commentary. The examination of its philosophical content has aided in understanding Epictetus' "Handbook," resolving certain philosophical problems, and demonstrating the convergence between Platonism and Christianity.The philosophical importance of Simplicius' commentary is exemplified by the work of various scholars, such as Perotti, Politien, Steuchus, John Smith, and Cudworth. They draw on Simplicius' ideas to address and resolve philosophical questions. For instance, Cudworth uses Simplicius' assertion that the principle of movement must move itself and be without parts or extension to argue for the existence of a spiritual substance. Cudworth further highlights how Simplicius perfectly expresses the Platonic idea of the soul's self-motion, where it moves not according to bodily or local movements but according to the movements of the soul, such as examination, volition, thought, and opinion. Overall, the survival of Simplicius' commentary on Epictetus' "Handbook" throughout this period has not only contributed to a better understanding of the text itself but also enriched philosophical discussions and fostered connections between Platonism and Christianity. [introduction/conclusion]

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Sa vie, son \u0153uvre, sa survie: Actes du colloque international de Paris 28 sept. - 1er oct. 1985","title_transcript":"","title_translation":"","short_title":"Hadot1987","has_no_author":null,"volume":null,"date":"1987","edition_no":null,"free_date":"1987","abstract":"Depuis une quinzaine d'ann\u00e9es, on assiste en Allemagne, en Angleterre, en Am\u00e9rique et en France \u00e0 un renouveau des \u00e9tudes sur Simplicius. Diff\u00e9rents chercheurs, partis de probl\u00e9matiques et de pr\u00e9occupations diff\u00e9rentes, se sont rencontr\u00e9s dans ce domaine de recherche d'une importance capitale pour l'histoire de toute la philosophie antique. C'\u00e9tait donc pour faciliter une \u00e9tude coordonn\u00e9e et syst\u00e9matique \u00e0 la fois du texte et de la pens\u00e9e de Simplicius que la Recherche Coop\u00e9rative Programm\u00e9e 739 \"Recherches sur les \u0153uvres et la pens\u00e9e de Simplicius\" fut fond\u00e9e en 1982 dans le cadre du Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S., Paris). Depuis cette date, ses recherches se d\u00e9roulent en \u00e9troite collaboration avec l'\u00e9quipe anglo-am\u00e9ricaine de recherche du professeur Richard Sorabji, intitul\u00e9e \"Ancient Commentators on Aristotle\", et avec l'Aristoteles-Archiv de la Freie Universit\u00e4t de Berlin-Ouest dirig\u00e9 par le professeur Dieter Harlfinger.\r\n\r\nPour permettre aux diff\u00e9rents membres de la R.C.P., dont plusieurs habitent \u00e0 l'\u00e9tranger, ainsi qu'\u00e0 d'autres savants int\u00e9ress\u00e9s par les \u00e9tudes sur Simplicius, d'entrer en contact personnel, de r\u00e9soudre oralement des questions diverses se rapportant \u00e0 l'organisation du travail, d'\u00e9changer entre eux les tout derniers r\u00e9sultats de leurs recherches et d'engager une discussion sur des probl\u00e8mes difficiles, j'ai organis\u00e9, dans le cadre de la R.C.P. 739, un colloque international qui s'est tenu \u00e0 Paris, \u00e0 la Fondation Hugot, du 28 septembre au 1er octobre 1985. Ce colloque a \u00e9t\u00e9 enti\u00e8rement financ\u00e9 par la Fondation Hugot du Coll\u00e8ge de France, \u00e0 laquelle j'exprime toute ma gratitude. Je tiens aussi \u00e0 remercier M. et Mme de Morant pour la sollicitude et la bienveillance avec laquelle ils ont accueilli les membres du colloque et veill\u00e9 \u00e0 leur procurer un merveilleux confort.\r\n\r\nLe Centre National de la Recherche Scientifique a subventionn\u00e9 la parution des Actes du Colloque, et je remercie le professeur Dr. H. Wenzel d'avoir rendu possible leur parution dans la s\u00e9rie prestigieuse des Peripatoi de la maison d'\u00e9dition De Gruyter. [Pr\u00e9face]","republication_of":null,"online_url":"","online_resources":"https:\/\/uni-koeln.sciebo.de\/s\/45BIqsODQJTdHmt","translation_of":null,"new_edition_of":null,"is_catalog":0,"in_bibliography":0,"is_inactive":0,"notes":null,"doi_url":null,"book":{"id":171,"pubplace":"Berlin \u2013 New York","publisher":"de Gruyter","series":"Peripatoi. 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Le Néoplatonisme: Actes du Colloque International sur le Néoplatonisme organisé dans le cadre des Colloques Internationaux du Centre National de la Recherche Scientifique à Royaumont du 9 au 13 juin 1969, 1971
By: Schuhl, Pierre-Maxime (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Le Néoplatonisme: Actes du Colloque International sur le Néoplatonisme organisé dans le cadre des Colloques Internationaux du Centre National de la Recherche Scientifique à Royaumont du 9 au 13 juin 1969
Type Edited Book
Language French
Date 1971
Publication Place Paris
Publisher Centre National de la Recherche Scientifique
Categories no categories
Author(s)
Editor(s) Schuhl, Pierre-Maxime , Hadot, Pierre
Translator(s)
The book is a valuable resource for scholars and students of Neoplatonism, providing a comprehensive overview of the history and development of this important philosophical tradition. It is divided into three main sections. The first section focuses on the historical development of Neoplatonism, tracing its origins in the philosophy of Plato and its development through the works of Plotinus, Proclus, and other Neoplatonic thinkers. The second section explores the relationship between Neoplatonism and other philosophical traditions, such as Aristotelianism, Stoicism, and Epicureanism. The third section examines the influence of Neoplatonism on literature and Christianity. [introduction]

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La fin de l'Acádemie, 1971
By: Cameron, Alan, Schuhl, Pierre-Maxime (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title La fin de l'Acádemie
Type Book Section
Language French
Date 1971
Published in Le Néoplatonisme: Actes du Colloque International sur le Néoplatonisme organisé dans le cadre des Colloques Internationaux du Centre National de la Recherche Scientifique à Royaumont du 9 au 13 juin 1969
Pages 281-290
Categories no categories
Author(s) Cameron, Alan
Editor(s) Schuhl, Pierre-Maxime , Hadot, Pierre
Translator(s)
Avec la mort de Proclus en 485, l’Académie tomba dans un déclin rapide. Trois générations durant, les meilleurs philosophes avaient été formés à Athènes par Plutarque, Syrianus et Proclus. Au contraire, les meilleurs philosophes de la génération suivante, Asclépius, Damascius, Eutocius, Olympiodore, Philopon et Simplicius, furent tous élèves d’Ammonius à Alexandrie. Ammonius lui-même avait été élève de Proclus. Nous connaissons les noms de tous les successeurs de Proclus à Athènes, mais ils ne sont guère pour nous que des noms. Même Damascius, qui était scolarque en l’année fatidique de 529, admet que la philosophie à Athènes n’était jamais tombée aussi bas que juste avant son accession à la chaire. Tout cela est hors de conteste. Pourtant, les savants modernes ont généralement considéré que ce déclin a continué sans interruption jusqu’en 529 et qu’en 529, lorsque Justinien a publié son illustre édit fermant l’Académie, elle était déjà sur son lit de mort. Autrement dit, ils considèrent que l’acte de Justinien fut plutôt de l’euthanasie qu’un assassinat. La dernière étude sur la fermeture de l’Académie admet sans discussion qu’en 529, la philosophie païenne d’Athènes avait déjà succombé sous les coups de la philosophie christianisée d’Alexandrie et de Gaza, que les étudiants, sauvés des griffes de l’impie Damascius, pouvaient désormais être guidés sur les chemins de la vérité par des chrétiens comme Philopon et Procope de Gaza. Hélas ! Cette image édifiante n’a rien à voir avec l’histoire. Il est douteux qu’il y ait jamais eu une école chrétienne de philosophie à Gaza. Énée et Procope étaient tous deux professeurs de rhétorique, et leurs plus fameux disciples furent aussi des rhéteurs (Épiphanius, Choricius). En tous cas, en 529, tous deux étaient morts. En ce qui concerne Alexandrie, contrairement à une opinion largement répandue, Philopon ne succéda pas à la chaire d’Ammonius. Pour des raisons que nous ne connaissons pas, il est resté, semble-t-il, toute sa vie grammaticus, professeur de littérature. Et vers la fin de sa vie, il se tourna de plus en plus de la philosophie vers la théologie — et vers l’hérésie. En outre, l’influence de la tradition scolaire était si forte, même dans le cas de philosophes chrétiens, que les écrits de Philopon ont exercé une influence étonnamment faible sur l’enseignement à Alexandrie. Olympiodore, qui enseignait encore à Alexandrie dans les années 560, était en effet païen, et ses successeurs, Élie, David, Étienne, bien que chrétiens, continuèrent à enseigner des doctrines comme l’éternité du monde et la divinité des corps célestes, qui avaient été déjà depuis longtemps réfutées par Philopon. Nous ne découvrons certainement pas ce qui est quelquefois évoqué en termes grandiloquents comme une synthèse de l’aristotélisme et du christianisme. Dès lors, il ne saurait être question de la vitalité supérieure d’une philosophie chrétienne écrasant les faibles survivants du paganisme sur leur propre terrain. De fait, si l’on compare le travail qui se fait à Athènes et à Alexandrie dans la première moitié du VIe siècle — en négligeant la production des dernières années de Philopon, comme étrangère à la tradition universitaire proprement dite —, il est clair que Damascius et Simplicius surpassent de beaucoup leurs rivaux alexandrins. Quant à la réputation de Damascius comme professeur (et la compétence scientifique a autant d’importance que l’habileté pédagogique), elle est établie par la liste de ses élèves en 529, qui comprenait des philosophes originaires de Cilicie, de Phrygie, de Lydie, de Phénicie et de Gaza : un véritable recrutement international. Assez étrangement, on a voulu tirer argument du caractère international de l’école de Damascius pour prouver la décadence de l’Académie. Athènes elle-même, dit-on, ne pouvait plus produire des Athéniens pour cultiver l’héritage de Platon. C’est ignorer le caractère international de la vie universitaire à la fin de l’Antiquité, caractère bien mis en évidence par la Vie d’Isidore écrite par Damascius et par Eunape dans les Vies des sophistes. En cet âge d’or de la rhétorique que fut le IVe siècle, à Athènes, les grands noms étaient Julien de Cappadoce, Himérius de Bithynie, Prohairesius d’Arménie. À peu près aucun Athénien parmi eux. Proclus lui-même était lycien, Syrianus, alexandrin. C’est plutôt un signe de la santé de ses institutions qu’Athènes pût encore attirer des étrangers de valeur ! Je voudrais suggérer, en effet, que bien loin que ce fût l’Académie qui fût sur son lit de mort en 529, c’était l’école d’Alexandrie qui était en déclin après la mort d’Ammonius, alors que l’Académie reprenait vie. Les successeurs d’Ammonius à Alexandrie furent Eutocius le mathématicien et Olympiodore, philosophes, ni l’un ni l’autre de grande envergure. Tandis que vers 529, l’énergique et habile Damascius avait repris en main l’Académie et s’était entouré d’une équipe de disciples dévoués — dévoués, car nous savons qu’ils le suivirent en Perse après la fermeture de l’Académie. Une illustration frappante de ce changement de relation entre Athènes et Alexandrie est le fait que, alors que dans ses premiers commentaires Olympiodore dépendait essentiellement d’Ammonius, dans ses dernières œuvres, il s’appuie de plus en plus sur Damascius. Nous saisissons, là encore, Alexandrie se tournant vers Athènes. Il se peut que Justinien n’ait pas fermé l’Académie par mépris, parce qu’elle était moribonde, mais — et c’est une raison plus naturelle et plus plausible — par crainte, parce qu’elle reprenait vie. [introduction p. 281-283]

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Trois g\u00e9n\u00e9rations durant, les meilleurs philosophes avaient \u00e9t\u00e9 form\u00e9s \u00e0 Ath\u00e8nes par Plutarque, Syrianus et Proclus. Au contraire, les meilleurs philosophes de la g\u00e9n\u00e9ration suivante, Ascl\u00e9pius, Damascius, Eutocius, Olympiodore, Philopon et Simplicius, furent tous \u00e9l\u00e8ves d\u2019Ammonius \u00e0 Alexandrie. Ammonius lui-m\u00eame avait \u00e9t\u00e9 \u00e9l\u00e8ve de Proclus.\r\n\r\nNous connaissons les noms de tous les successeurs de Proclus \u00e0 Ath\u00e8nes, mais ils ne sont gu\u00e8re pour nous que des noms. M\u00eame Damascius, qui \u00e9tait scolarque en l\u2019ann\u00e9e fatidique de 529, admet que la philosophie \u00e0 Ath\u00e8nes n\u2019\u00e9tait jamais tomb\u00e9e aussi bas que juste avant son accession \u00e0 la chaire.\r\n\r\nTout cela est hors de conteste. Pourtant, les savants modernes ont g\u00e9n\u00e9ralement consid\u00e9r\u00e9 que ce d\u00e9clin a continu\u00e9 sans interruption jusqu\u2019en 529 et qu\u2019en 529, lorsque Justinien a publi\u00e9 son illustre \u00e9dit fermant l\u2019Acad\u00e9mie, elle \u00e9tait d\u00e9j\u00e0 sur son lit de mort. Autrement dit, ils consid\u00e8rent que l\u2019acte de Justinien fut plut\u00f4t de l\u2019euthanasie qu\u2019un assassinat.\r\n\r\nLa derni\u00e8re \u00e9tude sur la fermeture de l\u2019Acad\u00e9mie admet sans discussion qu\u2019en 529, la philosophie pa\u00efenne d\u2019Ath\u00e8nes avait d\u00e9j\u00e0 succomb\u00e9 sous les coups de la philosophie christianis\u00e9e d\u2019Alexandrie et de Gaza, que les \u00e9tudiants, sauv\u00e9s des griffes de l\u2019impie Damascius, pouvaient d\u00e9sormais \u00eatre guid\u00e9s sur les chemins de la v\u00e9rit\u00e9 par des chr\u00e9tiens comme Philopon et Procope de Gaza. H\u00e9las ! Cette image \u00e9difiante n\u2019a rien \u00e0 voir avec l\u2019histoire.\r\n\r\nIl est douteux qu\u2019il y ait jamais eu une \u00e9cole chr\u00e9tienne de philosophie \u00e0 Gaza. \u00c9n\u00e9e et Procope \u00e9taient tous deux professeurs de rh\u00e9torique, et leurs plus fameux disciples furent aussi des rh\u00e9teurs (\u00c9piphanius, Choricius). En tous cas, en 529, tous deux \u00e9taient morts.\r\n\r\nEn ce qui concerne Alexandrie, contrairement \u00e0 une opinion largement r\u00e9pandue, Philopon ne succ\u00e9da pas \u00e0 la chaire d\u2019Ammonius. Pour des raisons que nous ne connaissons pas, il est rest\u00e9, semble-t-il, toute sa vie grammaticus, professeur de litt\u00e9rature. Et vers la fin de sa vie, il se tourna de plus en plus de la philosophie vers la th\u00e9ologie \u2014 et vers l\u2019h\u00e9r\u00e9sie.\r\n\r\nEn outre, l\u2019influence de la tradition scolaire \u00e9tait si forte, m\u00eame dans le cas de philosophes chr\u00e9tiens, que les \u00e9crits de Philopon ont exerc\u00e9 une influence \u00e9tonnamment faible sur l\u2019enseignement \u00e0 Alexandrie. Olympiodore, qui enseignait encore \u00e0 Alexandrie dans les ann\u00e9es 560, \u00e9tait en effet pa\u00efen, et ses successeurs, \u00c9lie, David, \u00c9tienne, bien que chr\u00e9tiens, continu\u00e8rent \u00e0 enseigner des doctrines comme l\u2019\u00e9ternit\u00e9 du monde et la divinit\u00e9 des corps c\u00e9lestes, qui avaient \u00e9t\u00e9 d\u00e9j\u00e0 depuis longtemps r\u00e9fut\u00e9es par Philopon.\r\n\r\nNous ne d\u00e9couvrons certainement pas ce qui est quelquefois \u00e9voqu\u00e9 en termes grandiloquents comme une synth\u00e8se de l\u2019aristot\u00e9lisme et du christianisme.\r\n\r\nD\u00e8s lors, il ne saurait \u00eatre question de la vitalit\u00e9 sup\u00e9rieure d\u2019une philosophie chr\u00e9tienne \u00e9crasant les faibles survivants du paganisme sur leur propre terrain. De fait, si l\u2019on compare le travail qui se fait \u00e0 Ath\u00e8nes et \u00e0 Alexandrie dans la premi\u00e8re moiti\u00e9 du VIe si\u00e8cle \u2014 en n\u00e9gligeant la production des derni\u00e8res ann\u00e9es de Philopon, comme \u00e9trang\u00e8re \u00e0 la tradition universitaire proprement dite \u2014, il est clair que Damascius et Simplicius surpassent de beaucoup leurs rivaux alexandrins.\r\n\r\nQuant \u00e0 la r\u00e9putation de Damascius comme professeur (et la comp\u00e9tence scientifique a autant d\u2019importance que l\u2019habilet\u00e9 p\u00e9dagogique), elle est \u00e9tablie par la liste de ses \u00e9l\u00e8ves en 529, qui comprenait des philosophes originaires de Cilicie, de Phrygie, de Lydie, de Ph\u00e9nicie et de Gaza : un v\u00e9ritable recrutement international.\r\n\r\nAssez \u00e9trangement, on a voulu tirer argument du caract\u00e8re international de l\u2019\u00e9cole de Damascius pour prouver la d\u00e9cadence de l\u2019Acad\u00e9mie. Ath\u00e8nes elle-m\u00eame, dit-on, ne pouvait plus produire des Ath\u00e9niens pour cultiver l\u2019h\u00e9ritage de Platon. C\u2019est ignorer le caract\u00e8re international de la vie universitaire \u00e0 la fin de l\u2019Antiquit\u00e9, caract\u00e8re bien mis en \u00e9vidence par la Vie d\u2019Isidore \u00e9crite par Damascius et par Eunape dans les Vies des sophistes.\r\n\r\nEn cet \u00e2ge d\u2019or de la rh\u00e9torique que fut le IVe si\u00e8cle, \u00e0 Ath\u00e8nes, les grands noms \u00e9taient Julien de Cappadoce, Him\u00e9rius de Bithynie, Prohairesius d\u2019Arm\u00e9nie. \u00c0 peu pr\u00e8s aucun Ath\u00e9nien parmi eux. Proclus lui-m\u00eame \u00e9tait lycien, Syrianus, alexandrin. C\u2019est plut\u00f4t un signe de la sant\u00e9 de ses institutions qu\u2019Ath\u00e8nes p\u00fbt encore attirer des \u00e9trangers de valeur !\r\n\r\nJe voudrais sugg\u00e9rer, en effet, que bien loin que ce f\u00fbt l\u2019Acad\u00e9mie qui f\u00fbt sur son lit de mort en 529, c\u2019\u00e9tait l\u2019\u00e9cole d\u2019Alexandrie qui \u00e9tait en d\u00e9clin apr\u00e8s la mort d\u2019Ammonius, alors que l\u2019Acad\u00e9mie reprenait vie.\r\n\r\nLes successeurs d\u2019Ammonius \u00e0 Alexandrie furent Eutocius le math\u00e9maticien et Olympiodore, philosophes, ni l\u2019un ni l\u2019autre de grande envergure. Tandis que vers 529, l\u2019\u00e9nergique et habile Damascius avait repris en main l\u2019Acad\u00e9mie et s\u2019\u00e9tait entour\u00e9 d\u2019une \u00e9quipe de disciples d\u00e9vou\u00e9s \u2014 d\u00e9vou\u00e9s, car nous savons qu\u2019ils le suivirent en Perse apr\u00e8s la fermeture de l\u2019Acad\u00e9mie.\r\n\r\nUne illustration frappante de ce changement de relation entre Ath\u00e8nes et Alexandrie est le fait que, alors que dans ses premiers commentaires Olympiodore d\u00e9pendait essentiellement d\u2019Ammonius, dans ses derni\u00e8res \u0153uvres, il s\u2019appuie de plus en plus sur Damascius. Nous saisissons, l\u00e0 encore, Alexandrie se tournant vers Ath\u00e8nes.\r\n\r\nIl se peut que Justinien n\u2019ait pas ferm\u00e9 l\u2019Acad\u00e9mie par m\u00e9pris, parce qu\u2019elle \u00e9tait moribonde, mais \u2014 et c\u2019est une raison plus naturelle et plus plausible \u2014 par crainte, parce qu\u2019elle reprenait vie. 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Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien, 2004
By: Hadot, Ilsetraut, Hadot, Pierre
Title Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Type Monograph
Language French
Date 2004
Publication Place Paris
Publisher Librairie générale française
Series Le livre de poche : références
Volume 603
Categories no categories
Author(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Editor(s)
Translator(s)
L'ouvrage de I. et P. Hadot constitue une introduction au Manuel d'Epictète, œuvre stoïcienne majeure du IIe siècle de notre ère, ainsi qu'au commentaire du Manuel rédigé trois siècles plus tard par le néoplatonicien Simplicius. Une approche d'ensemble de ces œuvres, de leurs caractéristiques formelles et doctrinales, ainsi que l'étude de quelques thèmes choisis (la distinction de " ce qui dépend de nous " et de " ce qui ne dépend pas de nous ", les paraboles de l'escale et du banquet, le rapport entre religion et philosophie) permettent de cerner des postures philosophiques fondamentales, touchant la question de la piété, celle du destin et du libre arbitre, ou encore de notre rapport aux maux et à la mort. Par là, ce livre à deux voix représente aussi et avant tout une méditation sur le sens fondamental de l'activité philosophique dans l'Antiquité ; comme l'écrivent les auteurs : " En utilisant la méthode exégétique, nous avons eu l'intention de répondre à une interrogation, à la fois historique et existentielle comment apprenait-on à philosopher dans l'Antiquité ? Car le Manuel et son commentaire par Simplicius peuvent nous apporter de précieux renseignements sur la nature exacte et la pratique de la philosophie antique.

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L'interprétation par Simplicius de la parabole de l'escale, 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title L'interprétation par Simplicius de la parabole de l'escale
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 143-165
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
Le commentaire de Simplicius sur ce chapitre du Manuel commence par une paraphrase de la parabole d’Épictète, qui compare la vie humaine à un voyage maritime. Cette paraphrase est suivie d’une interprétation allégorique de la parabole qui s’efforce de nous en faire découvrir le sens caché. En voici la traduction :

    "Or, il me semble qu’il a introduit un exemple imaginé d’une manière tout à fait appropriée. Car la mer, parce qu’elle est pesante, que ses vagues sont agitées, qu’elle change d’une manière si variée, qu’elle étouffe ceux qui y sombrent, en vertu de l’analogie qu’elle présente avec le devenir, les anciens auteurs de mythes, eux aussi, affirmaient qu’elle est un symbole du devenir. Le navire serait ce qui transporte les âmes vers le devenir, et il faut lui donner soit le nom de Sort (Moira), soit le nom d’Heimarmenê ou tel autre nom. Le pilote du navire pourrait être le dieu, lui qui, par ses prévoyantes pensées, dirige et gouverne, comme il le faut et d’une manière adaptée au mérite (kat’ axian) de chacun, l’univers et la descente des âmes dans le devenir.

    L’entrée du navire au port, c’est la mise en place des âmes dans le lieu, le peuple, la famille qui leur convient : c’est selon cette mise en place que les unes sont engendrées en tel lieu, tel peuple, telle famille et par tels parents, les autres ailleurs. La sortie du navire pour la provision d’eau, c’est le soin des choses nécessaires à la vie, sans lesquelles il est impossible de subsister. Qu’y a-t-il en effet, pour ceux qui sont dans le devenir, de plus nécessaire que l’eau, en vue de la nourriture et de la boisson ? Quant au fait de ramasser, comme une chose accessoire que l’on trouve au bord du chemin, un coquillage ou un petit oignon, il en donne lui-même l’exégèse d’une manière appropriée : cela veut dire femme, enfants, propriété, et autres choses de ce genre qui nous sont données par le Tout ; il faut les recevoir sans doute, mais non pas comme objets principaux de notre choix, ni comme biens qui nous soient propres.

    Le principal, en effet, c’est d’être tendu et tourné perpétuellement vers le pilote. Et il ne faut même pas s’intéresser à ces choses, comme si elles étaient nécessaires de la même manière que la provision d’eau, mais il faut les recevoir comme une chose véritablement accessoire et qui est simplement utile à la vie." [introduction p. 143-144]

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Le pilote du navire pourrait \u00eatre le dieu, lui qui, par ses pr\u00e9voyantes pens\u00e9es, dirige et gouverne, comme il le faut et d\u2019une mani\u00e8re adapt\u00e9e au m\u00e9rite (kat\u2019 axian) de chacun, l\u2019univers et la descente des \u00e2mes dans le devenir.\r\n\r\n L\u2019entr\u00e9e du navire au port, c\u2019est la mise en place des \u00e2mes dans le lieu, le peuple, la famille qui leur convient : c\u2019est selon cette mise en place que les unes sont engendr\u00e9es en tel lieu, tel peuple, telle famille et par tels parents, les autres ailleurs. La sortie du navire pour la provision d\u2019eau, c\u2019est le soin des choses n\u00e9cessaires \u00e0 la vie, sans lesquelles il est impossible de subsister. Qu\u2019y a-t-il en effet, pour ceux qui sont dans le devenir, de plus n\u00e9cessaire que l\u2019eau, en vue de la nourriture et de la boisson ? Quant au fait de ramasser, comme une chose accessoire que l\u2019on trouve au bord du chemin, un coquillage ou un petit oignon, il en donne lui-m\u00eame l\u2019ex\u00e9g\u00e8se d\u2019une mani\u00e8re appropri\u00e9e : cela veut dire femme, enfants, propri\u00e9t\u00e9, et autres choses de ce genre qui nous sont donn\u00e9es par le Tout ; il faut les recevoir sans doute, mais non pas comme objets principaux de notre choix, ni comme biens qui nous soient propres.\r\n\r\n Le principal, en effet, c\u2019est d\u2019\u00eatre tendu et tourn\u00e9 perp\u00e9tuellement vers le pilote. Et il ne faut m\u00eame pas s\u2019int\u00e9resser \u00e0 ces choses, comme si elles \u00e9taient n\u00e9cessaires de la m\u00eame mani\u00e8re que la provision d\u2019eau, mais il faut les recevoir comme une chose v\u00e9ritablement accessoire et qui est simplement utile \u00e0 la vie.\" [introduction p. 143-144]","btype":2,"date":"2004","language":"French","online_url":"","online_resources":"https:\/\/uni-koeln.sciebo.de\/s\/UWgctr8ErscwqR3","doi_url":null,"categories":[],"authors":[{"id":158,"full_name":"Hadot, Pierre","role":{"id":1,"role_name":"author"}},{"id":4,"full_name":"Hadot, Ilsetraut","role":{"id":1,"role_name":"author"}},{"id":4,"full_name":"Hadot, Ilsetraut","role":{"id":2,"role_name":"editor"}},{"id":158,"full_name":"Hadot, Pierre","role":{"id":2,"role_name":"editor"}}],"book":null,"booksection":{"id":946,"section_of":218,"pages":"143-165","is_catalog":null,"book":{"id":218,"bilderberg_idno":null,"dare_idno":null,"catalog_idno":null,"entry_type":null,"type":1,"language":"fr","title":"Apprendre \u00e0 philosopher dans l'Antiquit\u00e9 : l'enseignement du Manuel d'\u00c9pict\u00e8te et son commentaire n\u00e9oplatonicien","title_transcript":"","title_translation":"","short_title":"Hadot2004d","has_no_author":null,"volume":null,"date":"2004","edition_no":null,"free_date":"2004","abstract":"L'ouvrage de I. et P. 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La fin de l'Acádemie, 1971
By: Cameron, Alan, Schuhl, Pierre-Maxime (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Avec la mort de Proclus en 485, l’Académie tomba dans un déclin rapide. Trois générations durant, les meilleurs philosophes avaient été formés à Athènes par Plutarque, Syrianus et Proclus. Au contraire, les meilleurs philosophes de la génération suivante, Asclépius, Damascius, Eutocius, Olympiodore, Philopon et Simplicius, furent tous élèves d’Ammonius à Alexandrie. Ammonius lui-même avait été élève de Proclus.

Nous connaissons les noms de tous les successeurs de Proclus à Athènes, mais ils ne sont guère pour nous que des noms. Même Damascius, qui était scolarque en l’année fatidique de 529, admet que la philosophie à Athènes n’était jamais tombée aussi bas que juste avant son accession à la chaire.

Tout cela est hors de conteste. Pourtant, les savants modernes ont généralement considéré que ce déclin a continué sans interruption jusqu’en 529 et qu’en 529, lorsque Justinien a publié son illustre édit fermant l’Académie, elle était déjà sur son lit de mort. Autrement dit, ils considèrent que l’acte de Justinien fut plutôt de l’euthanasie qu’un assassinat.

La dernière étude sur la fermeture de l’Académie admet sans discussion qu’en 529, la philosophie païenne d’Athènes avait déjà succombé sous les coups de la philosophie christianisée d’Alexandrie et de Gaza, que les étudiants, sauvés des griffes de l’impie Damascius, pouvaient désormais être guidés sur les chemins de la vérité par des chrétiens comme Philopon et Procope de Gaza. Hélas ! Cette image édifiante n’a rien à voir avec l’histoire.

Il est douteux qu’il y ait jamais eu une école chrétienne de philosophie à Gaza. Énée et Procope étaient tous deux professeurs de rhétorique, et leurs plus fameux disciples furent aussi des rhéteurs (Épiphanius, Choricius). En tous cas, en 529, tous deux étaient morts.

En ce qui concerne Alexandrie, contrairement à une opinion largement répandue, Philopon ne succéda pas à la chaire d’Ammonius. Pour des raisons que nous ne connaissons pas, il est resté, semble-t-il, toute sa vie grammaticus, professeur de littérature. Et vers la fin de sa vie, il se tourna de plus en plus de la philosophie vers la théologie — et vers l’hérésie.

En outre, l’influence de la tradition scolaire était si forte, même dans le cas de philosophes chrétiens, que les écrits de Philopon ont exercé une influence étonnamment faible sur l’enseignement à Alexandrie. Olympiodore, qui enseignait encore à Alexandrie dans les années 560, était en effet païen, et ses successeurs, Élie, David, Étienne, bien que chrétiens, continuèrent à enseigner des doctrines comme l’éternité du monde et la divinité des corps célestes, qui avaient été déjà depuis longtemps réfutées par Philopon.

Nous ne découvrons certainement pas ce qui est quelquefois évoqué en termes grandiloquents comme une synthèse de l’aristotélisme et du christianisme.

Dès lors, il ne saurait être question de la vitalité supérieure d’une philosophie chrétienne écrasant les faibles survivants du paganisme sur leur propre terrain. De fait, si l’on compare le travail qui se fait à Athènes et à Alexandrie dans la première moitié du VIe siècle — en négligeant la production des dernières années de Philopon, comme étrangère à la tradition universitaire proprement dite —, il est clair que Damascius et Simplicius surpassent de beaucoup leurs rivaux alexandrins.

Quant à la réputation de Damascius comme professeur (et la compétence scientifique a autant d’importance que l’habileté pédagogique), elle est établie par la liste de ses élèves en 529, qui comprenait des philosophes originaires de Cilicie, de Phrygie, de Lydie, de Phénicie et de Gaza : un véritable recrutement international.

Assez étrangement, on a voulu tirer argument du caractère international de l’école de Damascius pour prouver la décadence de l’Académie. Athènes elle-même, dit-on, ne pouvait plus produire des Athéniens pour cultiver l’héritage de Platon. C’est ignorer le caractère international de la vie universitaire à la fin de l’Antiquité, caractère bien mis en évidence par la Vie d’Isidore écrite par Damascius et par Eunape dans les Vies des sophistes.

En cet âge d’or de la rhétorique que fut le IVe siècle, à Athènes, les grands noms étaient Julien de Cappadoce, Himérius de Bithynie, Prohairesius d’Arménie. À peu près aucun Athénien parmi eux. Proclus lui-même était lycien, Syrianus, alexandrin. C’est plutôt un signe de la santé de ses institutions qu’Athènes pût encore attirer des étrangers de valeur !

Je voudrais suggérer, en effet, que bien loin que ce fût l’Académie qui fût sur son lit de mort en 529, c’était l’école d’Alexandrie qui était en déclin après la mort d’Ammonius, alors que l’Académie reprenait vie.

Les successeurs d’Ammonius à Alexandrie furent Eutocius le mathématicien et Olympiodore, philosophes, ni l’un ni l’autre de grande envergure. Tandis que vers 529, l’énergique et habile Damascius avait repris en main l’Académie et s’était entouré d’une équipe de disciples dévoués — dévoués, car nous savons qu’ils le suivirent en Perse après la fermeture de l’Académie.

Une illustration frappante de ce changement de relation entre Athènes et Alexandrie est le fait que, alors que dans ses premiers commentaires Olympiodore dépendait essentiellement d’Ammonius, dans ses dernières œuvres, il s’appuie de plus en plus sur Damascius. Nous saisissons, là encore, Alexandrie se tournant vers Athènes.

Il se peut que Justinien n’ait pas fermé l’Académie par mépris, parce qu’elle était moribonde, mais — et c’est une raison plus naturelle et plus plausible — par crainte, parce qu’elle reprenait vie. [introduction p. 281-283]

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[introduction p. 281-283]","btype":2,"date":"1971","language":"French","online_url":"","online_resources":"https:\/\/uni-koeln.sciebo.de\/s\/WEx2IgLff0lYEzl","doi_url":null,"categories":[],"authors":[{"id":20,"full_name":"Cameron, Alan ","role":{"id":1,"role_name":"author"}},{"id":23,"full_name":"Schuhl, Pierre-Maxime ","role":{"id":2,"role_name":"editor"}},{"id":158,"full_name":"Hadot, Pierre","role":{"id":2,"role_name":"editor"}}],"book":null,"booksection":{"id":1258,"section_of":1257,"pages":"281-290","is_catalog":null,"book":{"id":1257,"bilderberg_idno":null,"dare_idno":null,"catalog_idno":null,"entry_type":"bibliography","type":4,"language":"fr","title":"Le N\u00e9oplatonisme: Actes du Colloque International sur le N\u00e9oplatonisme organis\u00e9 dans le cadre des Colloques Internationaux du Centre National de la Recherche Scientifique \u00e0 Royaumont du 9 au 13 juin 1969","title_transcript":"","title_translation":"","short_title":"Schuhl_Hadot1971","has_no_author":null,"volume":null,"date":"1971","edition_no":null,"free_date":null,"abstract":"The book is a valuable resource for scholars and students of Neoplatonism, providing a comprehensive overview of the history and development of this important philosophical tradition. 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La survie du Commentaire de Simplicius sur le manual d'Épictète du XVe au XVII siècles: Perotti, Politien, Steuchus, John Smith, Cudworth, 1987
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut (Ed.)
Title La survie du Commentaire de Simplicius sur le manual d'Épictète du XVe au XVII siècles: Perotti, Politien, Steuchus, John Smith, Cudworth
Type Book Section
Language French
Date 1987
Published in Simplicius. Sa vie, son œuvre, sa survie: Actes du colloque international de Paris 28 sept. - 1er oct. 1985
Pages 326-367
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre
Editor(s) Hadot, Ilsetraut
Translator(s)
The survival of Simplicius' commentary on Epictetus' "Handbook" from the 15th to the 17th centuries can be observed from two perspectives. Firstly, there is a focus on the preservation and dissemination of the text itself through printing and translation. However, this study concentrates on the second aspect, which concerns the philosophical content of the commentary. The examination of its philosophical content has aided in understanding Epictetus' "Handbook," resolving certain philosophical problems, and demonstrating the convergence between Platonism and Christianity.The philosophical importance of Simplicius' commentary is exemplified by the work of various scholars, such as Perotti, Politien, Steuchus, John Smith, and Cudworth. They draw on Simplicius' ideas to address and resolve philosophical questions. For instance, Cudworth uses Simplicius' assertion that the principle of movement must move itself and be without parts or extension to argue for the existence of a spiritual substance. Cudworth further highlights how Simplicius perfectly expresses the Platonic idea of the soul's self-motion, where it moves not according to bodily or local movements but according to the movements of the soul, such as examination, volition, thought, and opinion. Overall, the survival of Simplicius' commentary on Epictetus' "Handbook" throughout this period has not only contributed to a better understanding of the text itself but also enriched philosophical discussions and fostered connections between Platonism and Christianity. [introduction/conclusion]

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Sa vie, son \u0153uvre, sa survie: Actes du colloque international de Paris 28 sept. - 1er oct. 1985","title_transcript":"","title_translation":"","short_title":"Hadot1987","has_no_author":null,"volume":null,"date":"1987","edition_no":null,"free_date":"1987","abstract":"Depuis une quinzaine d'ann\u00e9es, on assiste en Allemagne, en Angleterre, en Am\u00e9rique et en France \u00e0 un renouveau des \u00e9tudes sur Simplicius. Diff\u00e9rents chercheurs, partis de probl\u00e9matiques et de pr\u00e9occupations diff\u00e9rentes, se sont rencontr\u00e9s dans ce domaine de recherche d'une importance capitale pour l'histoire de toute la philosophie antique. C'\u00e9tait donc pour faciliter une \u00e9tude coordonn\u00e9e et syst\u00e9matique \u00e0 la fois du texte et de la pens\u00e9e de Simplicius que la Recherche Coop\u00e9rative Programm\u00e9e 739 \"Recherches sur les \u0153uvres et la pens\u00e9e de Simplicius\" fut fond\u00e9e en 1982 dans le cadre du Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S., Paris). Depuis cette date, ses recherches se d\u00e9roulent en \u00e9troite collaboration avec l'\u00e9quipe anglo-am\u00e9ricaine de recherche du professeur Richard Sorabji, intitul\u00e9e \"Ancient Commentators on Aristotle\", et avec l'Aristoteles-Archiv de la Freie Universit\u00e4t de Berlin-Ouest dirig\u00e9 par le professeur Dieter Harlfinger.\r\n\r\nPour permettre aux diff\u00e9rents membres de la R.C.P., dont plusieurs habitent \u00e0 l'\u00e9tranger, ainsi qu'\u00e0 d'autres savants int\u00e9ress\u00e9s par les \u00e9tudes sur Simplicius, d'entrer en contact personnel, de r\u00e9soudre oralement des questions diverses se rapportant \u00e0 l'organisation du travail, d'\u00e9changer entre eux les tout derniers r\u00e9sultats de leurs recherches et d'engager une discussion sur des probl\u00e8mes difficiles, j'ai organis\u00e9, dans le cadre de la R.C.P. 739, un colloque international qui s'est tenu \u00e0 Paris, \u00e0 la Fondation Hugot, du 28 septembre au 1er octobre 1985. Ce colloque a \u00e9t\u00e9 enti\u00e8rement financ\u00e9 par la Fondation Hugot du Coll\u00e8ge de France, \u00e0 laquelle j'exprime toute ma gratitude. Je tiens aussi \u00e0 remercier M. et Mme de Morant pour la sollicitude et la bienveillance avec laquelle ils ont accueilli les membres du colloque et veill\u00e9 \u00e0 leur procurer un merveilleux confort.\r\n\r\nLe Centre National de la Recherche Scientifique a subventionn\u00e9 la parution des Actes du Colloque, et je remercie le professeur Dr. H. Wenzel d'avoir rendu possible leur parution dans la s\u00e9rie prestigieuse des Peripatoi de la maison d'\u00e9dition De Gruyter. [Pr\u00e9face]","republication_of":null,"online_url":"","online_resources":"https:\/\/uni-koeln.sciebo.de\/s\/45BIqsODQJTdHmt","translation_of":null,"new_edition_of":null,"is_catalog":0,"in_bibliography":0,"is_inactive":0,"notes":null,"doi_url":null,"book":{"id":171,"pubplace":"Berlin \u2013 New York","publisher":"de Gruyter","series":"Peripatoi. 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Le Néoplatonisme: Actes du Colloque International sur le Néoplatonisme organisé dans le cadre des Colloques Internationaux du Centre National de la Recherche Scientifique à Royaumont du 9 au 13 juin 1969, 1971
By: Schuhl, Pierre-Maxime (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Le Néoplatonisme: Actes du Colloque International sur le Néoplatonisme organisé dans le cadre des Colloques Internationaux du Centre National de la Recherche Scientifique à Royaumont du 9 au 13 juin 1969
Type Edited Book
Language French
Date 1971
Publication Place Paris
Publisher Centre National de la Recherche Scientifique
Categories no categories
Author(s)
Editor(s) Schuhl, Pierre-Maxime , Hadot, Pierre
Translator(s)
The book is a valuable resource for scholars and students of Neoplatonism, providing a comprehensive overview of the history and development of this important philosophical tradition. It is divided into three main sections. The first section focuses on the historical development of Neoplatonism, tracing its origins in the philosophy of Plato and its development through the works of Plotinus, Proclus, and other Neoplatonic thinkers. The second section explores the relationship between Neoplatonism and other philosophical traditions, such as Aristotelianism, Stoicism, and Epicureanism. The third section examines the influence of Neoplatonism on literature and Christianity. [introduction]

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Le commentaire de Simplicius au premier chapitre du Manuel : interprétation néoplatonicienne de « ce qui dépend de nous », 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Le commentaire de Simplicius au premier chapitre du Manuel : interprétation néoplatonicienne de « ce qui dépend de nous »
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 103-125
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
This text discusses Simplicius' commentary on the first chapter of Epictetus' Manual, focusing selectively on a specific part of its development. The commentary examines the initial two sentences of the chapter, addressing the distinction between things within human control and those beyond it. This division leads to a classification of rational souls into first souls, which remain consistently oriented towards the Good, and human rational souls. The latter are characterized by their capacity for choice (deliberate choice or προαίρεσις), which is absent in immobile entities and irrational beings. Simplicius emphasizes that the nature of human rational souls allows them to either align with higher ontological realities or be drawn towards lower ones. The freedom of choice extends even to choosing evil, albeit often misguided by the appearance of apparent good. The concept of "what depends on us" is explicated as referring specifically to this deliberate choice. Simplicius' Neoplatonic interpretation culminates in a discussion defending human free will against objections that attribute actions to chance or necessity. While the commentary is not complete, this abstract concludes with the clarification that Simplicius' ontological exposition pertains solely to human rational souls. Further elaboration on objections and responses is anticipated in subsequent sections of the commentary. [introduction/conclusion]

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The commentary examines the initial two sentences of the chapter, addressing the distinction between things within human control and those beyond it. This division leads to a classification of rational souls into first souls, which remain consistently oriented towards the Good, and human rational souls. The latter are characterized by their capacity for choice (deliberate choice or \u03c0\u03c1\u03bf\u03b1\u03af\u03c1\u03b5\u03c3\u03b9\u03c2), which is absent in immobile entities and irrational beings. Simplicius emphasizes that the nature of human rational souls allows them to either align with higher ontological realities or be drawn towards lower ones. The freedom of choice extends even to choosing evil, albeit often misguided by the appearance of apparent good. The concept of \"what depends on us\" is explicated as referring specifically to this deliberate choice. Simplicius' Neoplatonic interpretation culminates in a discussion defending human free will against objections that attribute actions to chance or necessity. While the commentary is not complete, this abstract concludes with the clarification that Simplicius' ontological exposition pertains solely to human rational souls. Further elaboration on objections and responses is anticipated in subsequent sections of the commentary. 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Hadot constitue une introduction au Manuel d'Epict\u00e8te, \u0153uvre sto\u00efcienne majeure du IIe si\u00e8cle de notre \u00e8re, ainsi qu'au commentaire du Manuel r\u00e9dig\u00e9 trois si\u00e8cles plus tard par le n\u00e9oplatonicien Simplicius. Une approche d'ensemble de ces \u0153uvres, de leurs caract\u00e9ristiques formelles et doctrinales, ainsi que l'\u00e9tude de quelques th\u00e8mes choisis (la distinction de \" ce qui d\u00e9pend de nous \" et de \" ce qui ne d\u00e9pend pas de nous \", les paraboles de l'escale et du banquet, le rapport entre religion et philosophie) permettent de cerner des postures philosophiques fondamentales, touchant la question de la pi\u00e9t\u00e9, celle du destin et du libre arbitre, ou encore de notre rapport aux maux et \u00e0 la mort. Par l\u00e0, ce livre \u00e0 deux voix repr\u00e9sente aussi et avant tout une m\u00e9ditation sur le sens fondamental de l'activit\u00e9 philosophique dans l'Antiquit\u00e9 ; comme l'\u00e9crivent les auteurs : \" En utilisant la m\u00e9thode ex\u00e9g\u00e9tique, nous avons eu l'intention de r\u00e9pondre \u00e0 une interrogation, \u00e0 la fois historique et existentielle comment apprenait-on \u00e0 philosopher dans l'Antiquit\u00e9 ? Car le Manuel et son commentaire par Simplicius peuvent nous apporter de pr\u00e9cieux renseignements sur la nature exacte et la pratique de la philosophie antique.","republication_of":null,"online_url":"","online_resources":"https:\/\/uni-koeln.sciebo.de\/s\/gsp6KGfJmhS9A3Z","translation_of":null,"new_edition_of":null,"is_catalog":0,"in_bibliography":0,"is_inactive":0,"notes":null,"doi_url":null,"book":{"id":218,"pubplace":"Paris","publisher":"Librairie g\u00e9n\u00e9rale fran\u00e7aise","series":"Le livre de poche : r\u00e9f\u00e9rences","volume":"603","edition_no":"","valid_from":null,"valid_until":null}}},"article":null},"sort":["Le commentaire de Simplicius au premier chapitre du Manuel : interpr\u00e9tation n\u00e9oplatonicienne de \u00ab ce qui d\u00e9pend de nous \u00bb"]}

Le commentaire de Simplicius sur le Manuel d'Épictète, 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Le commentaire de Simplicius sur le Manuel d'Épictète
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 47-87
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
Dans mon livre Le problème du néoplatonisme alexandrin: Hiéroclès et Simplicius, j’ai expliqué d’une manière détaillée la place que tenait le commentaire sur le Manuel d’Épictète dans l’enseignement néoplatonicien. Il s’agissait de répondre à la question suivante : Comment le néoplatonicien Simplicius pouvait-il se sentir la vocation de commenter le Manuel du stoïcien Épictète, et, qui plus est, dans la perspective de la metriopathie aristotélicienne ? Je ne peux reprendre l’argumentation développée que j’ai donnée dans mon livre et je me borne à en résumer ici les principaux résultats.

Les néoplatoniciens étaient persuadés qu’il fallait, pour pouvoir commencer avec profit les études de philosophie proprement dites, avoir acquis auparavant certaines dispositions morales et avoir de cette manière purifié son âme, au moins dans une certaine mesure. C’est ce que nous expliquent Simplicius, Ammonius, Philopon, Olympiodore et David (Élias) dans les introductions à leurs commentaires sur les Catégories d’Aristote, dans un chapitre traitant des qualités requises du bon auditeur (ou étudiant). Mais pour cette formation morale pré-philosophique, il fallait, comme Simplicius et les autres commentateurs des Catégories l’expliquent dans un autre chapitre introductif, une instruction qui soit une catéchèse purement parénétique, sans démonstrations logiques. Comme le disent Simplicius et Ammonius, une telle instruction ne se trouve pas dans l’œuvre d’Aristote, par laquelle commençaient les études philosophiques des néoplatoniciens. Les traités d’Aristote sont remplis de divisions et de démonstrations, dont la compréhension présuppose la maîtrise de la méthode apodictique, que le débutant en philosophie ne possède pas. Ce ne sont donc pas les Éthiques d’Aristote qui peuvent fournir une instruction éthique préparatoire, continue Simplicius, mais des exhortations non techniques sous forme écrite ou non écrite, comme on en trouve beaucoup chez les pythagoriciens. La dernière allusion de Simplicius vise certainement les sentences pythagoriciennes et le célèbre Carmen aureum, qui a effectivement été commenté par les néoplatoniciens Hiéroclès, Jamblique et Proclus. David (Élias) pour sa part nomme les parénèses d’Isocrate, visant de toute évidence les discours À Démonicos et À Nicoclès.

Or, au début de son commentaire sur le Manuel d’Épictète, Simplicius précise que le genre littéraire de cet ouvrage est celui des « courtes sentences » et des « maximes morales », et il ajoute que ce genre littéraire est analogue à celui que les pythagoriciens appellent préceptes (προτρεπτικοί). Nous pouvons donc être assurés de tenir là le motif du choix que Simplicius avait fait du Manuel d’Épictète. Aux yeux de Simplicius, le Manuel constituait le genre d’exhortations non techniques aptes à fournir l’instruction éthique préparatoire dont le débutant en philosophie devait déjà être imprégné. Dès lors, il fallait qu’il interprète le Manuel en se fondant, non pas sur l’éthique stoïcienne culminant dans l’apatheia du sage stoïcien, comme cela aurait été normal selon notre point de vue moderne, mais sur la metriopathie péripatéticienne.

En procédant de la sorte, Simplicius suit le système éthique néoplatonicien, dans lequel se fondent, d’une manière tout à fait étonnante et sans jointure apparente, l’éthique du stoïcisme, évidemment sans ses bases matérialistes, l’éthique de l’Ancienne Académie et l’éthique péripatéticienne. Le néoplatonisme avait admis en effet, à partir de Porphyre, l’existence de quatre degrés de vertus, dont le premier, celui des vertus « politiques » ou « civiles » ou « pratiques », impliquait, non pas la suppression des passions, mais leur domination par la raison, c’est-à-dire la metriopathie péripatéticienne. En revanche, les degrés de vertu supérieurs se fondaient sur l’apatheia stoïcienne.

Comme Simplicius voyait dans le Manuel des exhortations morales non techniques, qui s’adressaient à des débutants, cette œuvre ne pouvait, selon lui, viser que la préparation au premier degré des vertus, donc aux vertus « civiles » ou « politiques » régies par la metriopathie. Les vertus civiles ne sont pas des vertus qui caractérisent le philosophe authentique, mais elles sont appropriées, comme leur nom l’indique, au citoyen vertueux, c’est-à-dire à quelqu’un qui prend activement part à la vie publique et qui a pour cela, d’après les péripatéticiens, besoin de son corps et dans une certaine mesure de ses passions. Les vertus propres au philosophe néoplatonicien sont les vertus cathartiques ou même les vertus théorétiques.

L’homme qui vit selon les vertus cathartiques fuit, comme Simplicius l’explique, le corps et les passions irrationnelles autant que possible et il se concentre sur lui-même, c’est-à-dire sur son âme raisonnable. Le fait de vouloir se tourner exclusivement vers soi-même, donc vers son âme raisonnable, de vouloir réaliser cette « conversion », est reconnu plus loin par Simplicius comme la marque de quelqu’un qui est désormais désireux de pratiquer la philosophie, et c’est à ce genre d’hommes que s’adresse, selon Simplicius, la deuxième partie du Manuel (à partir du chapitre 22). Il ne s’agit pas de ceux qui seraient déjà en possession des vertus cathartiques ni même des vertus civiles, mais de ceux qui, forts de leur progrès vers l’acquisition des vertus civiles, envisagent leur retraite de la vie publique, accompagnée de l’étude et de la pratique de la philosophie, et qui remplissent par la même la première condition pour pouvoir plus tard, après s’être longuement familiarisés avec les études philosophiques, acquérir les vertus cathartiques.

Le Manuel d’Épictète s’adresse donc, selon Simplicius, dans une première partie, à ceux qui n’ont encore aucune formation philosophique, mais qui souhaitent commencer à purifier leurs mœurs et leur âme, autrement dit, à soumettre leurs passions irrationnelles à la raison. La deuxième partie concernerait ceux qui ont déjà fait des progrès sur le chemin qui mène à la domination des passions et commencent à s’intéresser à la philosophie elle-même. Dans les deux cas, il s’agit de débutants : de ceux qui commencent une formation morale et de ceux qui veulent s’initier à la philosophie. [introduction p. 51-54]

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Le fait de vouloir se tourner exclusivement vers soi-m\u00eame, donc vers son \u00e2me raisonnable, de vouloir r\u00e9aliser cette \u00ab conversion \u00bb, est reconnu plus loin par Simplicius comme la marque de quelqu\u2019un qui est d\u00e9sormais d\u00e9sireux de pratiquer la philosophie, et c\u2019est \u00e0 ce genre d\u2019hommes que s\u2019adresse, selon Simplicius, la deuxi\u00e8me partie du Manuel (\u00e0 partir du chapitre 22). Il ne s\u2019agit pas de ceux qui seraient d\u00e9j\u00e0 en possession des vertus cathartiques ni m\u00eame des vertus civiles, mais de ceux qui, forts de leur progr\u00e8s vers l\u2019acquisition des vertus civiles, envisagent leur retraite de la vie publique, accompagn\u00e9e de l\u2019\u00e9tude et de la pratique de la philosophie, et qui remplissent par la m\u00eame la premi\u00e8re condition pour pouvoir plus tard, apr\u00e8s s\u2019\u00eatre longuement familiaris\u00e9s avec les \u00e9tudes philosophiques, acqu\u00e9rir les vertus cathartiques.\r\n\r\nLe Manuel d\u2019\u00c9pict\u00e8te s\u2019adresse donc, selon Simplicius, dans une premi\u00e8re partie, \u00e0 ceux qui n\u2019ont encore aucune formation philosophique, mais qui souhaitent commencer \u00e0 purifier leurs m\u0153urs et leur \u00e2me, autrement dit, \u00e0 soumettre leurs passions irrationnelles \u00e0 la raison. 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Par l\u00e0, ce livre \u00e0 deux voix repr\u00e9sente aussi et avant tout une m\u00e9ditation sur le sens fondamental de l'activit\u00e9 philosophique dans l'Antiquit\u00e9 ; comme l'\u00e9crivent les auteurs : \" En utilisant la m\u00e9thode ex\u00e9g\u00e9tique, nous avons eu l'intention de r\u00e9pondre \u00e0 une interrogation, \u00e0 la fois historique et existentielle comment apprenait-on \u00e0 philosopher dans l'Antiquit\u00e9 ? Car le Manuel et son commentaire par Simplicius peuvent nous apporter de pr\u00e9cieux renseignements sur la nature exacte et la pratique de la philosophie antique.","republication_of":null,"online_url":"","online_resources":"https:\/\/uni-koeln.sciebo.de\/s\/gsp6KGfJmhS9A3Z","translation_of":null,"new_edition_of":null,"is_catalog":0,"in_bibliography":0,"is_inactive":0,"notes":null,"doi_url":null,"book":{"id":218,"pubplace":"Paris","publisher":"Librairie g\u00e9n\u00e9rale fran\u00e7aise","series":"Le livre de poche : r\u00e9f\u00e9rences","volume":"603","edition_no":"","valid_from":null,"valid_until":null}}},"article":null},"sort":["Le commentaire de Simplicius sur le Manuel d'\u00c9pict\u00e8te"]}

Les paraboles de l'escale et du banquet, 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Les paraboles de l'escale et du banquet
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 127-141
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
Ce chapitre 7 est, dans le plan général du Manuel, le premier chapitre qui se rapporte à la discipline du désir. Il invite, sous une forme imagée, à ne pas s’attacher aux personnes qui nous sont chères, parce que ce ne sont que des dons provisoires.

Dans ce chapitre 7, nous sommes donc en présence d’une comparaison, parabole ou allégorie. Une allégorie est, pourrait-on dire, une métaphore prolongée. Les parties d’un ensemble structuré et cohérent de réalités ou d’événements (A), ici l’escale d’un navire dans un port, correspondent terme à terme aux parties d’un autre ensemble structuré de réalités ou d’événements (B), ici la vie humaine. L’auteur veut faire comprendre, et surtout faire admettre à son lecteur, que la conduite que l’on est obligé d’avoir dans l’ensemble B doit être analogue à celle qui nous semble nécessaire dans l’ensemble A. [introduction p. 127-128]

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Religion et philosophie chez Simplicius, 2004
By: Hadot, Pierre, Hadot, Ilsetraut, Hadot, Ilsetraut (Ed.), Hadot, Pierre (Ed.)
Title Religion et philosophie chez Simplicius
Type Book Section
Language French
Date 2004
Published in Apprendre à philosopher dans l'Antiquité : l'enseignement du Manuel d'Épictète et son commentaire néoplatonicien
Pages 183-211
Categories no categories
Author(s) Hadot, Pierre , Hadot, Ilsetraut
Editor(s) Hadot, Ilsetraut , Hadot, Pierre
Translator(s)
Nous avons vu, à l’aide de plusieurs exemples, la manière dont le néoplatonicien Simplicius avait commenté un texte stoïcien. Nous avons constaté que Simplicius ne peut s’empêcher de réintroduire dans son commentaire, dans la mesure où ses auditeurs ou lecteurs débutants peuvent les comprendre, des doctrines néoplatoniciennes très complexes, qui n’ont rien à voir avec le texte du Manuel.

Les conclusions que l’on peut tirer de ces exemples au sujet de la méthode exégétique de Simplicius ne sont pas valables seulement pour son commentaire sur Épictète, mais également pour ses commentaires sur Aristote. Certains historiens modernes de la philosophie, notamment Carlos Steel, affirment que ce qui caractérise la méthode exégétique de Simplicius commentant les traités d’Aristote, c’est la simplicité et l’objectivité. Il en conclut que, puisque l’auteur du commentaire du De anima d’Aristote attribué à Simplicius donne libre cours à son interprétation néoplatonicienne, Simplicius ne peut être l’auteur de ce commentaire.

Il est vrai que, dans les commentaires sur les œuvres de logique, le néoplatonicien Simplicius trouve peu d’occasions d’introduire sa philosophie propre. Il en va déjà autrement en ce qui concerne les commentaires sur la Physique et le De caelo. Mais lorsqu'il s’agit du De anima, traité qui se plaçait, dans le cursus néoplatonicien, immédiatement avant la Métaphysique d’Aristote, et qui abordait des problèmes métaphysiques, la situation était toute différente. Sur de tels sujets, les doctrines néoplatoniciennes différaient largement de celles d’Aristote, en sorte que le fait de devoir prouver à chaque pas l’harmonie des philosophies de Platon et d’Aristote revenait à un exercice de haute voltige. Cette apparente différence de méthode provient donc de la divergence entre les doctrines au sujet de l’âme que professaient Aristote et les néoplatoniciens.

Plus généralement, quand on compare la position d’un stoïcien comme Épictète concernant le rapport entre philosophie et religion avec celle d’un néoplatonicien, en l’occurrence Simplicius, on constate une perte d’autonomie à l’égard du divin chez le philosophe néoplatonicien. Le stoïcien, en s’appuyant exclusivement sur la cohérence de son système et sur la force de sa raison, qu’il croit apte à diriger une vie vertueuse s’il est décidé à la suivre, se considère maître autonome de sa relation à Dieu. La question du salut de son âme après sa mort ne se pose pas pour lui.

Il en va autrement du philosophe néoplatonicien (exception faite de Plotin), qui, pour sauver son âme, a besoin, en plus de sa philosophie hautement systématisée et abstraite et d’une vie vertueuse, de l’aide des dieux, en partie obtenue grâce à des rites qu’il croit transmis par des « révélations ». Cette attitude, tout en se fondant sur les traditions religieuses païennes, ressemble finalement à celle du christianisme recourant à des rites et des sacrements. À vrai dire, lorsqu'il s’agit du philosophe néoplatonicien accompli, nous ne savons presque rien du contenu et des formes que prend la théurgie correspondant à son niveau ; elle semble, en tout cas, devoir aboutir alors, comme la philosophie de Plotin, à une union mystique avec l’Un ou l’Ineffable.

Mais tandis que Plotin arrivait à cette union par des moyens autonomes, les néoplatoniciens à partir de Jamblique ne se croyaient plus capables d’y arriver tout à fait par eux-mêmes ni de pouvoir garantir le retour de leurs âmes dans leur patrie sans l’aide d’un certain rituel. Il persiste néanmoins de grandes différences entre la « religion » néoplatonicienne et le christianisme ou d’autres religions qui ont la prétention de posséder seules la vérité. La plus importante de ces différences, à mes yeux, consiste en la tolérance et l’ouverture d’esprit vis-à-vis des religions étrangères.

Nous avons vu comment les néoplatoniciens expliquaient les divergences entre les religions des différents peuples : pour eux, ces divergences étaient des manifestations d’une même divinité, appropriées à la diversité des régions de la terre et des peuples qui les habitent. Ce point de vue garantissait aux différentes religions localement implantées une sorte d’égalité de valeur et impliquait aussi que, lorsqu’on arrivait en qualité d’étranger dans un environnement cultuel et religieux différent, on devait respecter les cultes locaux et même s’y conformer au moins extérieurement.

Cet esprit d’ouverture et de tolérance religieuse s’est largement perdu avec la fin de l’Antiquité gréco-romaine et nous fait tellement défaut actuellement. Simplicius, mais aussi Épictète, auraient certainement approuvé les mots du préfet païen Symmaque, qui protestait en 384 contre la décision de l’empereur chrétien de faire enlever de la salle du Sénat romain l’autel de la Victoire :

    « Nous contemplons les mêmes astres, le ciel nous est commun, le même monde nous enveloppe. Qu’importe la voie de la sagesse dans laquelle chacun cherche la vérité ? À un si grand mystère on ne parvient pas par un seul chemin. » [conclusion p. 208-211]

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Simplicius. Commentaire sur les Catégories. Traduction commentée sous la direction de Ilsetraut Hadot. Fascicule I: Introduction, Première partie (p. 1-9, 3 Kalbfleisch), 1990
By: Hadot, Ilsetraut (Ed.), Simplicius,
Title Simplicius. Commentaire sur les Catégories. Traduction commentée sous la direction de Ilsetraut Hadot. Fascicule I: Introduction, Première partie (p. 1-9, 3 Kalbfleisch)
Type Edited Book
Language French
Date 1990
Publication Place Leiden - New York - København - Köln
Publisher Brill
Series Philosophia antiqua. A Series of studies on ancient Philosophy
Volume 50.1
Categories no categories
Author(s) , Simplicius
Editor(s) Hadot, Ilsetraut
Translator(s) Hoffmann, Philippe (Hoffmann, Philippe ) , Hadot, Pierre(Hadot, Pierre)
The French translation with commentary, the first in a modern language, allows historians of philosophy access to a fundamental work for the understanding of medieval and modern thought. They could also explore more easily the great variety of information contained in the commentary of Simplicius on the history of the exegis of the Catégories of Aristotle, and more generally on the history of comparative philosophy of Simplicius. They will discover some important aspects in the actual thought of Simplicius, which so far has hardly been explored. [author's abstract]

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