| Title | Simplicius |
| Type | Book Section |
| Language | French |
| Date | 1992 |
| Published in | Encyclopédie philosophique universelle: Les oeuvres philosophiques |
| Pages | 319-321 |
| Categories | no categories |
| Author(s) | Caujolle-Zaslawsky, Françoise |
| Editor(s) | Jacob, André , Mattéi, Jean-François |
| Translator(s) |
| Ce néoplatonicien est le dernier grand philosophe païen de l’Antiquité tardive. Ses grands commentaires sur Aristote et sur le Manuel d'Épictète ont été largement exploités comme une mine de renseignements sur l’histoire de la philosophie antique, par exemple sur les œuvres des présocratiques, des péripatéticiens et des stoïciens. Toutefois, à l’exception du commentaire sur le Manuel d'Épictète, ces œuvres n’ont pas, jusqu’ici, été étudiées dans leur ensemble d’une manière permettant de connaître le système philosophique de Simplicius lui-même dans ses détails. Des recherches récentes ont montré que, contrairement à ce que pensait encore K. Praechter, Simplicius est, dans l’ensemble de son œuvre, largement tributaire des doctrines philosophiques de son maître Damascius. Ce dernier, en critiquant Proclus, avait développé le plus riche des systèmes néoplatoniciens, marqué par une différenciation ontologique poussée à l’extrême. Simplicius ne nous a laissé aucune indication concernant sa patrie, le lieu ou la date de sa naissance. Il nous informe seulement qu’il a suivi à Alexandrie l’enseignement d’Ammonius, fils d’Hermias et disciple de Proclus, et, à un lieu ou des lieux non spécifiés, l’enseignement de Damascius. Grâce à un ensemble d’autres sources, grecques et arabes, ainsi qu’à quelques indices contenus dans ses propres œuvres, nous pouvons compléter sa biographie comme suit : Simplicius est né en Cilicie, en Asie Mineure. Il a été élève d’Ammonius à Alexandrie avant 517 de notre ère et s’est retrouvé en Perse en 532 avec les philosophes Damascius (son maître), Eulamios, Priscien, Hermias, Diogène et Isidore de Gaza, à une date difficile à déterminer. On peut supposer un lien entre le séjour des philosophes grecs en Perse et l’interdiction, édictée par Justinien en 529, d’enseigner la philosophie et le droit à Athènes, bien qu’aucune source ne le précise. Simplicius quitta la Perse en 532, en compagnie des autres philosophes, pour s’installer à Harrân (Carrhae) et y enseigner dans l’école néoplatonicienne de cette ville, située en territoire byzantin. C’est là qu’il composa tous ses commentaires. Notons enfin que l’authenticité du Commentaire sur le traité De l'âme d’Aristote a été mise en doute par F. Bossier et C. Steel (cf. compte rendu de P. Hadot). Le Commentaire sur le traité de Jamblique « Sur la secte de Pythagore » est perdu, et il ne reste que quelques fragments des commentaires sur la Métaphysique d’Aristote et sur le premier livre des Éléments d’Euclide. Œuvres principales de Simplicius : Commentaire sur le traité Du ciel d'Aristote (Eis to proton tou Aristotelous Peri ouranou), vers 533. Commentaire sur la Physique d'Aristote (Eis to proton tes Aristotelous Phusikes akroaseos), vers 538. Commentaire aux Catégories d'Aristote (Hupomnema eis tas Kategorias tou Aristotelous), vers 538. Commentaire sur le traité De l'âme d'Aristote (Eis to proton tou Peri psuches Aristotelous hupomnema), vers 538. Étant impossible de donner, en quelques lignes, un résumé pertinent pour chacun de ces volumineux commentaires, il est instructif de fournir quelques explications générales sur leur fonction, leur structure et leur tendance philosophique. Ces commentaires combinent des applications concrètes de la sképsis aux thèses de la logique, de la physique et de l’éthique. [the entire article] |
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C\u2019est l\u00e0 qu\u2019il composa tous ses commentaires.\r\n\r\nNotons enfin que l\u2019authenticit\u00e9 du Commentaire sur le trait\u00e9 De l'\u00e2me d\u2019Aristote a \u00e9t\u00e9 mise en doute par F. Bossier et C. Steel (cf. compte rendu de P. Hadot). 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Ce néoplatonicien est le dernier grand philosophe païen de l’Antiquité tardive. Ses grands commentaires sur Aristote et sur le Manuel d'Épictète ont été largement exploités comme une mine de renseignements sur l’histoire de la philosophie antique, par exemple sur les œuvres des présocratiques, des péripatéticiens et des stoïciens. Toutefois, à l’exception du commentaire sur le Manuel d'Épictète, ces œuvres n’ont pas, jusqu’ici, été étudiées dans leur ensemble d’une manière permettant de connaître le système philosophique de Simplicius lui-même dans ses détails.
Des recherches récentes ont montré que, contrairement à ce que pensait encore K. Praechter, Simplicius est, dans l’ensemble de son œuvre, largement tributaire des doctrines philosophiques de son maître Damascius. Ce dernier, en critiquant Proclus, avait développé le plus riche des systèmes néoplatoniciens, marqué par une différenciation ontologique poussée à l’extrême.
Simplicius ne nous a laissé aucune indication concernant sa patrie, le lieu ou la date de sa naissance. Il nous informe seulement qu’il a suivi à Alexandrie l’enseignement d’Ammonius, fils d’Hermias et disciple de Proclus, et, à un lieu ou des lieux non spécifiés, l’enseignement de Damascius. Grâce à un ensemble d’autres sources, grecques et arabes, ainsi qu’à quelques indices contenus dans ses propres œuvres, nous pouvons compléter sa biographie comme suit : Simplicius est né en Cilicie, en Asie Mineure. Il a été élève d’Ammonius à Alexandrie avant 517 de notre ère et s’est retrouvé en Perse en 532 avec les philosophes Damascius (son maître), Eulamios, Priscien, Hermias, Diogène et Isidore de Gaza, à une date difficile à déterminer.
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Œuvres principales de Simplicius :
Commentaire sur le traité Du ciel d'Aristote (Eis to proton tou Aristotelous Peri ouranou), vers 533.
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