| Title | Le thème de la grande année d'Héraclite aux Stoiciens |
| Type | Article |
| Language | French |
| Date | 1989 |
| Journal | Revue de Philosophie Ancienne |
| Volume | 7 |
| Issue | 2 |
| Pages | 169-183 |
| Categories | no categories |
| Author(s) | Bels, Jacques |
| Editor(s) | |
| Translator(s) |
| D’Héraclite aux stoïciens, en passant par Platon qui adopte un point de vue analogue à celui de l’Éphésien, le discours sur la Grande Année est au cœur même de la conception philosophique, même s’il subit une modification dans son appréhension. En effet, à une lecture (re)générante, le stoïcisme substitue une perspective finaliste quand il privilégie le lien Grande Année-ekpyrosis. Cette accentuation d’une Grande Année conçue comme limite, au détriment de la régénération, se marque également dans la liaison ekpyrosis-fin de la survie limitée. En effet, selon les stoïciens, à la disparition des corps, la partie spirituelle subsiste un certain temps avant de disparaître à son tour. Conséquence logique de la thèse selon laquelle ce qui est engendré doit disparaître, cette mort de l’âme correspond, chez Cléanthe et Chrysippe, à la conflagration universelle. Pour le premier, en effet, toutes les âmes survivent jusqu’à l’embrasement final, tandis que, pour le second, seules les âmes des sages connaissent ce privilège, celles des "insensés" disparaissant plus rapidement. Dès lors, quand il établit une parenté entre les stoïciens et Héraclite, Simplicius a partiellement raison : ces penseurs ont posé l’existence d’une Grande Année. Il oublie simplement de préciser qu’ils lui ont assigné des priorités différentes. [conclusion p. 183] |
| Online Resources | https://uni-koeln.sciebo.de/s/Wt3OVL4zzPJWT2a |
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| Volume | 7 |
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D’Héraclite aux stoïciens, en passant par Platon qui adopte un point de vue analogue à celui de l’Éphésien, le discours sur la Grande Année est au cœur même de la conception philosophique, même s’il subit une modification dans son appréhension. En effet, à une lecture (re)générante, le stoïcisme substitue une perspective finaliste quand il privilégie le lien Grande Année-ekpyrosis. Cette accentuation d’une Grande Année conçue comme limite, au détriment de la régénération, se marque également dans la liaison ekpyrosis-fin de la survie limitée. En effet, selon les stoïciens, à la disparition des corps, la partie spirituelle subsiste un certain temps avant de disparaître à son tour. Conséquence logique de la thèse selon laquelle ce qui est engendré doit disparaître, cette mort de l’âme correspond, chez Cléanthe et Chrysippe, à la conflagration universelle. Pour le premier, en effet, toutes les âmes survivent jusqu’à l’embrasement final, tandis que, pour le second, seules les âmes des sages connaissent ce privilège, celles des "insensés" disparaissant plus rapidement. Dès lors, quand il établit une parenté entre les stoïciens et Héraclite, Simplicius a partiellement raison : ces penseurs ont posé l’existence d’une Grande Année. Il oublie simplement de préciser qu’ils lui ont assigné des priorités différentes. [conclusion p. 183] |
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